Kaddour Fattoumi
Le régime algérien a accentué la répression et les interpellations à l’approche des élections du 12 juin , et malgré le blocus des villes de l’ouest algérien, le vendredi 30 avril 2021 a connu la mobilisation de plusieurs milliers de manifestants .
Le régime honni par le peuple a choisi, ce vendredi , de bloquer toute la région de l’ouest, pour y empêcher les regroupements et manifestations du Hirak.
La presse a constaté que les manifestants sont bien sortis en grand nombre a Oran et Tlemcen , quoique confinés par un imposant dispositif des forces de l’ordre et interdits de marcher à travers les artères principales de ces deux villes, comme d’habitude .
Les autres villes, des centaines de milliers d’Algériens ont marché dans la rue. A Alger, une foule immense a inondé Bab El Oued et le centre-ville, et les manifestants ont réclamé “‘un régime civil et démocratique et nom un régime militaire” en exigeant le départ des généraux et de leur marionnette de président.
Selon la presse, le régime des militaires cherche à coller l’épithète de terroristes à ceux qui s’y opposent, les manifestants ont crié «Dawla irhabiya, machi Rachad» (Etat terroriste, pas Rachad). Rachad est un mouvement dont l’un des fondateurs n’est autre que l’ ancien diplomate Larbi Zitout , réfugié au Royaume-Uni très actif sur les réseaux sociaux. Les manifestants ont crié que «Larbi Zitout siyassi horr» (Larbi Zitout est un politologue libre).
Les manifestants se sont pris également aux les policiers présents sur les lieux en les taxant de “Hagarine” (oppresseurs) qui défendent les généraux et oppriment les étudiants. Ces derniers , qui manifestent chaque mardi, ont été empêchés par les forces de l’ordre de manifester mardi dernier et nombre d’entre eux ont été détenus. Les manifestants de ce 115e vendredi ont crié qu’ils allaient marcher avec les étudiants mardi prochain, selon la presse.
,Les manifestants ont exprimé également leur solidarité avec le militant Karim Tabbou, figure de proue du Hirak, actuellement sous contrôle judiciaire, après avoir passé la nuit de mercredi à jeudi derniers en garde à vue pour avoir conspué un homme du régime qui n’avait rien à faire à l’enterrement d’un militant des droits de l’homme.Ils ont exigé aussi la libération immédiate des nombreux étudiants et autres militants du Hirak emprisonnés sans ménagement.
Kaddour Fattoumi
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