Kaddour Fattoumi
« Nouvelles Andalousies », tel est le thème générique du 26è Festival de Fès des musiques sacrées du monde qui sera organisé du 4 au 12 juin prochain, par l’Association Fès-Saiss sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.
Le nouveau président national de l’association Fès-Saiss , Me Abdelhamid Benmakhlouf a insisté, mercredi lors d’une conférence en ligne, sur le fait que c’est l’ association qui organise cet événement culturel et artistique d’envergure internationale , en soulignant preuve à l’appui , que le festival est enregistré depuis longtemps en tant que « propriété industrielle et commerciale » de ladite ONG, d’utilité publique .
L’intervenant a indiqué que le Fondation « Esprit de Fès » a cessé ses activités et libéré ses employés à la suite du scandale de malversations financières soumises actuellement à la justice , ajoutant que l’association Fès-Saiss a repris les choses en main pour assurer plein succès au festival des musiques sacrées du monde qui a contribué au rayonnement de la ville de Fès et du Maroc, terre de paix, de culture, de cohabitation des religions monothéistes.
Me Benmakhlouf, en président optimiste, espère que la pandémie Covid-19 qui a bouleversé la vie dans le monde, sera éradiquée en juin prochain , avec les vastes campagnes de vaccination et d’immunisation pour permettre à l’association d’organiser ce festival avec la participation des mélomanes et amateurs des arts et de la culture mystique et spirituelle, marocains et étrangers.
Dans le cas où la pandémie perdure, que Dieu nous garde, l’association sera contrainte d’organiser ce festival international en virtuel ou en assistance publique limitée tout en respectant les restrictions d’usage pour la lutte contre la propagation du Coronavirus conformément aux directives des autorités sanitaires du pays.
Les intervenants à cette conférence de presse dont M.Faouzi Skalli, anthropologue et directeur général du festival et de son forum , ont présenté le thème « Nouvelles Andalousies » comme une invitation pour « explorer les cultures et les spiritualités sous l’angle du vivre ensemble, de la beauté, de la sagesse et de la construction commune de projets d’avenir », soulignant que malgré la pandémie du Coronavirus, « il est paru indispensable de maintenir cette prochaine édition du Festival et de son Forum « une âme pour la mondialisation » qui porte sur le thème « la charte d’Abraham: manifeste pour un humanisme spirituel ».
Le festival des musiques sacrées du monde , « patrimoine immatériel » , « tient toute sa richesse d’un modèle de civilisation profondément ancré au Maroc, pays qui a su gérer , à travers les siècles, cette alliance entre savoir et spiritualité ainsi que l’harmonisation, dans un même creuset unitaire, d’une riche diversité de cultures et de religions », selon une note de présentation . « Il s’agit là d’un axe stratégique de la politique civilisationnelle du Royaume, développée d’une manière continue depuis 12 siècles et portée aujourd’hui vers l’avenir et au plus haut par SM le Roi Mohammed VI ».
Selon la même source, la programmation artistique de ce festival permet de découvrir, les espaces qui ont su porter la coexistence fructueuse qui a prévalu en Al Andalus, constituant autant de « nouvelles Andalousies » de par le monde : Fès, Jérusalem, Sarajevo, Alep, Istanbul, Agra… L’occasion étant de découvrir les plus grandes voix actuelles et expressions musicales au sein de grandes créations originales.
Au programme, figurent des chants de Gospel des États unis, un concert de Fado, des pérégrinations musicales et poétiques, des chants soufis de Sarajevo et les grandes voix du chant religieux séfarade et arabo-andalou. Des pérégrinations musicales et poétiques qui célèbrent le 40è anniversaire de l’inscription de Fès par l’UNESCO « Patrimoine mondial » de l’humanité depuis 1981, du siècle dernier.
Kaddour Fattoumi
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