Kaddour Fattoumi
la campagne de vaccination à Fès, quelques anomalies mineures ont été constatées au niveau du centre de vaccination aménagé dans une maison de jeunes situé dans le quartier populaire ERAC à Saiss, jouxtant les quartiers Aouinat Hajjaj, Hay Al Amal et Narjiss, a-t-on constaté sur place.
Ces anomalies résident notamment dans le désordre créé par des citoyens âgés de plus de 64 ans de ces quartiers populaires qui se sont agglutinés devant le centre de vaccination sans avoir pris au préalable le rendez -vous requis par voie d’un SMS ou Internet . Ces citoyens âgés sont soit mal informés soit incapables d’utiliser les moyens modernes de communication pour solliciter un rendez vous pour se faire vacciner.
Ces personnes pour la plupart malades ou impotents insistent pour se faire vacciner, sans rendez-vous, contribuant ainsi à accentuer la pagaille déjà créée par les personnes enregistrées normalement pour l’immunisation contre la pandémie.
La file séparée pour hommes et femmes n’a pas été respectée malgré les directives et injonctions des forces de l’ordre dont un policier et quelques éléments des forces auxiliaires. Dans cette situation inadéquate, les règles requises de distanciation physique n’ont pas été respectées.
La longue attente en pleine rue, sous un soleil printanier, s’est avérée épuisante pour des citoyens vieux, impuissants dont plusieurs n’ont pas pu garder la station debout. Le manque de chaises pour leur permettre de se reposer à été compensée par des caisses en plastique pour légumes et fruits, fournies par des volontaires.
A part le supplice de la longue attente, les citoyens, hommes et femmes agglutinés sont enregistrés par groupe de dix sur présentation de la carte d’identité nationale, pour accéder audit centre de vaccination.
A l’intérieur du centre, des chaises sont disposées, d’une manière serrée, sans respect de la distanciation physique et sans disponibilité de gel hydro alcoolique. Des infirmières interrogent les personnes admises sur leur état de santé, les maladies de diabète, hypertension, allergie, asthme et autres maladies chroniques et sur les éventuels médicaments prescrits.
Le jour du 24 février où votre serviteur s’est fait vacciner, deux vieilles femmes vaccinées souffrant de complications ont été évacuées d’urgence par ambulance de la protection civile vers les formations hospitalières proches.
Sur présentation de la CIN et d’un petit bout de papier avec le numéro de téléphone , question apparemment d’être rappelé pour la seconde dose, le patient est prié d’aller dans un coin cloisonné de la maison des jeunes El Merinyne, pour se faire vacciner. Des jeunes infirmiers et infirmières s’activent énergiquement pour vacciner les citoyens tout en leur conseillant de ne pas prendre de douche pendant deux jours.
Sachant qu’elle est en présence d’un journaliste, une infirmière lui a demandé d’écrire que le personnel médical est fort débordé et œuvre durant plusieurs heures sans répit pour vacciner quotidiennement quelque 300 personnes ou plus.
Au niveau de la rentrée du centre, l’on a remarqué l’inexistence d’une tente avec des chaises pour accueillir les personnes âgées et fatiguées. L’on s’est demandé aussi pourquoi ne pas dispatcher les rendez-vous sur d’autres structures de vaccination proches peu fréquentées pour alléger la pression sur le centre de vaccination a la maison des jeunes Al Mariniyne , Fès-Saiss.
De toutes les façons, le Maroc a réussi sa campagne de vaccination et est cité en exemple même par les pays européens les plus avancés. Les agents du ministère de l’intérieur et le personnel du ministère de la sante publique sont à féliciter pour les efforts inlassables qu’ils déploient sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed V pour l’immunisation de toute la population contre la maudite pandémie et le retour du pays à la vie normale pour construire sone progrès et sa prospérité.
Kaddour Fattoumi
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