L’Association des Anciens du Lycée Moulay Idriss de Fès célèbre l’anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance sous le signe « Persévérer sur la voie du nationalisme authentique »
Après environ 80 ans, du Manifeste de l’Indépendance (11 Janvier), l’Association des Anciens du Lycée Moulay Idriss de Fès, qui a soufflé sa 100ème bougie, boucle ainsi un siècle d’existence, qui reprend ses activités avec persévérance et ténacité à « porter ce flambeau et à marcher solennellement sur la bonne et authentique voie du sens nationaliste profond avec des figures toujours fidèles aux principes et dont la lutte et l’action permanente au service de la patrie et du Trône ne sont plus à prouver », souligne un communiqué de l’Association
Tout a commencé avec un groupe de jeunes élèves qui ont très tôt saisi le sens profond de l’appartenance à une patrie libre et indépendante et qui ont opté pour la lutte, une lutte qui passait au début sous couvert de l’activité culturelle et artistique, ajoute l’Association, rappelant qu’aux tous débuts des années 20, du siècle dernier, et dans des circonstances gravement marquées par le lourd joug colonial, dont les autorités redoutaient la réaction de cette jeunesse éveillée et consciente, ces jeunes gens allaient, dans un pas sans précédent, prendre l’audacieuse initiative de créer une association dont les prémices étaient perceptibles dès 1919, selon certains écrits d’historiens et chercheurs qui se sont intéressés à cette période de l’histoire du Maroc
Mais l’Association n’a effectivement vu le jour qu’en 1921, comme souligné par Jawad El Farkh, dans son ouvrage « Fès et la colonisation française 1912-1944. Effet du choc et force d’affrontement », indique le communiqué, relevant que l’ouvrage en langue arabe précise que « les autorités du protectorat interdisaient formellement la création d’association par des marocains conformément aux dispositions du Dahir de 1914, qui privait de la liberté de réunion ou de meeting. Seulement, avec la fin de la 1ère guerre mondiale, l’éveil du sens du nationalisme et la ferme volonté dont faisant alors preuve la jeunesse marocaine, ces autorités allaient admettre le fait et ont ainsi accepté la création d’association dans les rangs des anciens élèves des lycées musulmans dans différentes villes ». C’est là qu’est née l’Association des Anciens Élèves du Lycée Moulay Idriss de Fès, officiellement reconnue par décision ministérielle datée du 15 septembre 1921
Cependant, l’accord des autorités restait dépendant de la condition que cette association ne doit avoir aucune appartenance ni activité politique, pour ainsi prévenir tout éventuel abus de la part des membres de l’association, et a imposé le directeur du lycée comme membre observateur dans le comité, selon le communiqué qui ajoute que « depuis, le flambeau est transmis, de main en main et toujours de bonnes mains de jeunes et d’hommes nationalistes jusqu’à la moelle, jusqu’au jour où le peuple marocains et les forces vives de la nation se sont mis à appeler haut et fort, à l’indépendance du pays. Un appel marqué par la présentation au Sultan feu SM Mohammed V, du Manifeste de l’Indépendance le 11 janvier 1944 »
On peut ainsi lire dans les documents sur l’histoire de l’époque, explique l’Association, que « parmi les signataires du manifeste de l’indépendance il y avait neuf membres de ladite association. Ceci leur a valu bien des exactions de la part des autorités coloniales qui ont même procédé au gel de l’activité de l’association. Un gel qui allait durer jusqu’à l’indépendance en 1956. Là, l’association allait reprendre son activité en toute liberté et quiétude grâce à la sollicitude et la bénédiction de Feu SM Mohammed V, Que Dieu l’ait en Sa Sainte Miséricorde »
Ce fut alors de riches programmes d’activités culturelles et artistiques et des rencontres avec de grands philosophes, historiens et penseurs dont feus Mohamed Aziz Lahbabi, Abdelhadi Tazi et Rajae Garaudy. C’est dire que les membres de l’association sont et ont toujours été fidèles au principe premier de la création de l’association, c’est-à-dire en faisant de la pensée marocaine pure et de la culture en général, le cheval de bataille pour défendre la cause nationale et relever le défi du développement. Et les hommes d’aujourd’hui furent la meilleure relève de ceux qui les ont précédés
En effet, conclut le communiqué, « des hommes restés fidèles à leurs principes, leur amour et leur attachement indéfectible à la patrie et au Trône qui ont accompli leur mission et d’autres qui continuent encore aujourd’hui sur les pas de leurs prédécesseurs, œuvrant à faire le devoir d’achever une œuvre pleine de sens »
المصدرCHAINE ALARABETV