FATTOUMI KADDOUR
Les mélomanes ont passé mardi, au site historique « Borj Cheik Ahmed » à Fès-Jdid, une soirée artistique idéale avec un duo spécial, Antonio Serrano et Constanza Lechner, virtuoses de l’harmonica et du piano, dans un concert inédit offert par l’Institut Cervantès de Fès.
Le directeur de l’Institut, Miguel Angel Sanjosé Ribera a remercié le public présent dont le conseiller culturel de l’ambassade d’Espagne à Rabat, Borja Morate, le président de la Fondation Maroc du Patrimoine, Azzelarab Amrani Joutei, l’ex-maire de Fès, Filali Baba, des représentants de la Fondation Ibn Al Khatib et d’autres personnalités , soulignant que le concert du duo Antonio Serrano et Constanza Lechner se tient dans un site historique bâti au temps de la dynastie des Saadiyens.
Il a fait état, à cette occasion, du projet de conclusion d’un accord de partenariat et de coopération entre l’Institut Cervantès et la Fondation Maroc du Patrimoine pour l’échange d’idées et d’expériences en matières de patrimoine, culture et arts.
Miguel Angel a ensuite exprimé ses profonds remerciements à toutes les parties qui ont contribué a l’organisation de ce concert animé par l’artiste espagnol, Antonio Serrano, qui joue de l’harmonica depuis l’âge de 7 ans, et sa campagne argentine, Constanza Lechner, qui excelle dans le piano depuis l’âge de 3 ans.
Le duo a ébloui l’auditoire en jouant du piano et de l’harmonica des partitions musicales des célèbres classiques espagnols et argentins, tels Francisco Tarrega, Enrique Granados, Pablo de Sarasate, Manuel de Falla, Carlos Guastavino et Astor Piazzolla.
Les mélomanes ont fort apprécié la virtuosité extraordinaire du duo et les moyens musicaux employés pour interpréter des œuvres musicales classiques jugées difficiles, notamment avec l’emploi de l’harmonica dont excelle l’artiste Antonio Serrano. Ce dernier a ouvert le concert en « homme orchestre » jouant à la fois du piano, de la main gauche, et de l’harmonica en interprétant une partition les « souvenirs d’Alhambra » du compositeur Francisco Tarrega.
Constanza Lechner, vêtue d’une « Gandourah » brodée à la marocaine, a excellé en interprétant, avec une rare maestria, des danses rituelles du compositeur Manuel De Falla et autres partitions des classiques espagnols qu’argentins.
Ce brillant concert s’est déroulé pour la première fois dans un beau site historique « Borj Cheikh Ahmed » construit au 17e siècle par la dynastie des Saadiyines, restauré par l’Agence pour la Dédensification et la Réhabilitation de la Medina de Fès (ADER-Fès) et transformé en institut pour la musique. C’était une découverte surprise pour le public qui a profité de l’occasion pour se prendre en photo devant ce site historique dont l’entrée principale donne sur un plan d’eau à Jnane Sbile, le jardin mythique de la médina de Fès.
Kaddour Fattoumi
المصدرALARABETV.COM