Tarik Khider, fils de l’ancien opposant Mohamed Khider, déclare haut et fort la marocanité du Sahara

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28 فبراير 2021534 مشاهدة
Tarik Khider, fils de l’ancien opposant Mohamed Khider, déclare haut et fort la marocanité du Sahara
Kaddour Fattoumi

Tarik Khider, fils de l’ancien opposant Mohamed Khider revient, dans un article sur l’affaire du Sahara Marocain et accuse le régime militaire algérien d’être à l’origine de ce conflit artificiel, rapporte le site “lareleve.ma”.
Dans cet article KHIDER TARIK dit tout haut ce que plusieurs responsables, politiques et intellectuels algériens pensent tout bas, et déclare haut et fort la marocanité du Sahara, selon la même source..
La fermeture des frontières avec le Maroc, ce sentiment permanent d’état de guerre, cette tension pesante qui s’exprime à travers les médias, autant de constats d’une situation indigne de nos traditions et de nos valeurs. La politique menée par notre gouvernement en rapport à l’affaire du Sahara ne peut engendrer que violence et destruction,selon l’auteur de l’article .
En tant qu’algériens, en tant que maghrébins, nous devons dire STOP à cette dérive à l’autodestruction. Car en fait il s’agit bien de cela. “Nous nous battons contre nous-mêmes. Les algériens, les marocains, les habitants du Sahara qu’ils soient du sud algérien ou du sud marocain sont faits de la même pâte. Nous constituons un seul et même peuple, la même origine berbère, la même influence arabe, la même religion musulmane, les mêmes langues communes, une terre riche bénie de Dieu. Par conséquent, notre intérêt commun est dans l’union et non dans la division. Nous entre-déchirer c’est détruire notre propre identité. Une solution doit donc être rapidement trouvée avant que la situation ne dégénère dramatiquement en conflit armé”, martèle Tarik Khider .
Alors que nous devrions songer à raffermir nos relations avec le Maroc, ce pays frère, pour permettre la réalisation enfin d’un Maghreb fort et puissant, l’Algérie au contraire fragilise cette union, poussant son voisin à se détourner malgré lui de cet objectif et à s’unir avec des forces étrangères pour garantir ce qu’il considère comme intouchable, son intégrité territoriale, a-t-il poursuivi.
Il est clair que dans cette affaire, la stratégie de l’Algérie consiste à isoler le Maroc des autres pays africains et ainsi à se placer en tant que puissance dominante. La thèse selon laquelle l’Algérie se place en tant que protecteur des populations colonisées, se battant donc pour leur indépendance, n’est qu’un prétexte. Comment peut-on raisonner de la sorte lorsqu’on sait que cette population, intrinsèquement, porte les mêmes gènes que celles des populations qui l’entourent, des maghrébins? On peut parler de colonisation lorsqu’il s’agit d’une population totalement étrangère, tels que le sont les français, les espagnoles, les italiens, les anglais mais non pas les sahraouis.
“Diviser pour mieux régner, c’est la devise mise en place pour mieux nous tenir et nous exploiter. Ne tombons pas dans ce piège”. a-t-il prévenu. Cet entêtement à vouloir à tout prix implanter un semblant d’État que l’Algérie pourrait contrôler (c’est du moins ce qu’il croit), non seulement, compromet la construction du Maghreb uni, mais de surcroît enflamme davantage la violence qui s’est installée dans l’Afrique subsaharienne.
“N’oublions pas également que la mise en place d’un Etat Sahraoui pourrait servir d’exemple et donner des ailes à plusieurs autres mouvements régionalistes dans le sud algérien pour demander également leurs indépendances. Car après tout, le Sahara n’est devenu algérien que grâce à la France qui l’a grignoté de part et d’autre au détriment des uns ou des autres. Nous pouvons affirmer que grâce à elle, l’intégration dans l’espace maghrébin de ce grand territoire aux richesses immenses a permis cette réunion des populations y habitants.
A quand donc une diplomatie plus éclairée pour le règlement de cette affaire, basée sur l’union des forces maghrébines pour l’intérêt des populations concernées et non d’une politique agressive, hégémonique qui n’entraînera que violence et destruction ? s’est -il interrogé.
De plus, on peut s’interroger sur l’agressivité dont fait preuve l’État algérien qui témoigne de son ingratitude envers son voisin. En effet, n’oublions pas la solidarité dont le peuple marocain a démontré durant notre lutte pour l’indépendance. L’armée des frontières installée à Oujda a bénéficié d’un soutien total de la monarchie. Des aides militaires, financières, administratives ont été fournies par le Maroc, considérant comme un devoir sacré d’aider leurs frères dans le combat pour leur indépendance, a-t-il rappelé.
Et d’ajouter que la région frontalière de l’oriental va être utilisée comme base de départ du combat des moudjahidines algériens. Un État dans l’État est véritablement installé. Le FLN dispose de ses propres tribunaux, de sa police. Des bases d’entraînement sont mises en place dans différentes régions du Maroc notamment à Oujda, Boubker, Berguent, Tendrara, Figuig, Bouarfa, Nador, Khemisset (source : mémoire de master intitulé : Le contentieux politique ou la crise de la coopération franco-marocaine 1956-1961, dirigé par Robert Frank (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)). Des manifestations au Maroc pour le soutien à la cause algérienne sont réprimées dans le sang.
Malgré tout cela, plusieurs de nos hauts dirigeants, de surcroît, d’origine marocaine, tels que Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Ben Bella, Dahou Ould Kablia, Kasdi Merbah, Chérif Belkacem et bien d’autres, vont participer à la dégradation de nos relations avec le Maroc et vouer une haine démesurée à leur pays d’origine. L’inimaginable sera même fait, souvenons-nous, en représailles à la marche verte. Sans état d’âme, Houari Boumediene va décider de l’expulsion manu militari de 45 000 familles marocaines d’Algérie, les dépossédant de tous les biens qu’ils avaient. Abdelaziz Bouteflika occupait à ce moment-là le poste de ministre des affaires étrangères.
À l’inverse de ces responsables algériens d’origine marocaine qui ont trahi honteusement leur pays natal, les algériens restés au Maroc et qui servent la monarchie dans des postes importants, vont continuer à maintenir un lien d’amitié avec l’Algérie, leur pays d’origine. Tels que le Docteur Abdelkrim Khatib, plusieurs fois ministre et fondateur du PJD actuellement au pouvoir, l’historiographe du royaume et ancien conservateur du Mausolée Mohammed V, Abdelwahab Benmansour, ou encore Ali Yata, fondateur du parti communiste marocain dans les années 40, ancêtre de l’actuel Parti du progrès et du socialisme (PPS).
Il semblerait donc que nous ayons la mémoire courte, disons plutôt qu’on veuille nous la raccourcir à mauvais escient, s’est-t-il lamenté.
“Je suis réellement meurtri, regrette-t-il, d’entendre à la télévision algérienne les propos parfois haineux prononcés contre nos frères marocains. L’émission diffusée dernièrement par la télévision algérienne Al Chourouk, se moquant du roi Mohamed VI, est indigne de nos traditions et cherche à toucher en plein cœur les citoyens marocains et ainsi à les provoquer à la violence. On déforme l’histoire, on cache les vérités, on ment au peuple algérien dans le but d’attiser cette haine envers nos frères marocains.
En fait, le pouvoir algérien cherche à détourner nos compatriotes des véritables problèmes internes qu’ils vivent dramatiquement. En réalité c’est cette priorité qui devrait nous préoccuper.
Ceci étant, l’évolution de l’affaire du Sahara, si elle suscite de l’inquiétude, semble évoluer à l’avantage du Maroc, car il est incontestable que la reconnaissance du Sahara marocain par les Etats-Unis est une victoire diplomatique pour le Maroc. C’est non seulement la consécration de la volonté royale de rattacher cette région à l’ensemble du territoire marocain mais aussi et surtout la réalisation des aspirations de tout un peuple qui a consenti des efforts importants pour atteindre cet objectif. Souvenez- vous de la marche verte où plus de 350 000 civils se sont mobilisés volontairement et de manière pacifiques pour récupérer cette terre colonisée par les espagnoles. Il faut rappeler que cette marche a été faite avec le cœur, la conviction, le sourire, la joie et non la violence. Cela nous rappelle notre révolution du sourire de février 2019, où en masse notre jeune population et moins jeune ont déferlé dans les rues pour réclamer le droit de vivre décemment en hommes libres.
Ne soyons donc pas dupes, indique-t-il, la création d’un Etat Sahraoui ne contribuera qu’à renforcer l’instabilité qui existe aujourd’hui dans le Sahel africain. La prise de position catégorique de l’Algérie en faveur d’un Etat Sahraoui indépendant dénote d’une vision archaïque et négative d’un conflit dépassé, celui de la guerre froide entre les pays de l’ouest et de l’est et d’une stratégie cherchant à affaiblir leur voisin afin de d’assurer sa suprématie.
De plus et surtout, je le répète avec force, cet acharnement des dirigeants algériens à vouloir imposer la création de cet État Sahraoui va à contrario à la vision d’une véritable union maghrébine, tant rêvée par les peuples des pays concernés. Le danger de la politique algérienne qui consiste à soutenir ce mouvement du Polisario pourrait même à terme provoquer une véritable guerre entre le Maroc et l’Algérie, comme cela s’était déjà produit en 1963. Ce risque, l’État algérien est prêt à le prendre lorsqu’on connaît le désastre économique et politique que vit notre pays. Le régime algérien le sait, la crise de confiance du peuple algérien envers ses dirigeants pourrait déboucher à sa chute. La solution d’une guerre aux frontières du pays permettrait de mobiliser la population algérienne, la détournant ainsi des problèmes internes qu’elle vit. Ce risque de guerre existe malheureusement et il est d’autant plus probable que nous avons affaire à des dirigeants qui ne cherchent pas véritablement l’intérêt ni de son peuple ni celui des autres pays de la région.

Inter:La solution à ce problème ?

Nous devons mettre en avant la nécessité de rétablir les relations fraternelles qui existaient entre nos deux peuples, a-t-il préconisé. Les frontières doivent être rouvertes. Une solution politique doit émerger tenant compte de l’intérêt de nos deux pays et de la population Sahraoui. La proposition du Maroc pour une large autonomie de ce territoire à l’intérieur de la monarchie est à mon avis sérieuse et crédible. Le Maroc table sur le développement rapide de cette région qui permettrait à la population concernée d’en recueillir les fruits et ainsi d’être définitivement convaincu pour une adhésion à la nation marocaine. La réalisation effective de l’unité maghrébine pourra enfin se réaliser, entraînant notamment la population Sahraoui dans cette dynamique.
Ce scénario pourrait sembler impossible à réaliser. Et pourtant, lorsqu’on a un idéal, l’impossible devient possible. La preuve nous a été donnée par la génération précédente qui courageusement a défié et battu une puissance coloniale, la France.
Pour ceux qui doutent encore, je rajouterais ces paroles encourageantes prononcées par des personnalités:
“Il n’y a qu’une seule chose qui rend un rêve impossible à réaliser : la peur de l’échec (Paulo Coelho)”
“Rien n’est impossible, seules les limites de nos esprits définissent certaines choses comme inconcevable. (Marc Levy)
“Soyez réalistes : demandez l’impossible. (Ernesto “Che” Guevara)
“Commence par faire le nécessaire, puis fait ce qu’il est possible de faire et tu réaliseras l’impossible sans t’en apercevoir (Saint François D’Assise)”. Alors, allons-y.
Bio-express: Tarik Khider, fils de l’ancien opposant Mohamed Khider, assassiné en 1967 à Madrid, a publié aux éditions Koukou un livre intitulé: “L’affaire Khider, histoire d’un crime d’Etat impuni”.Ce livre replonge le lecteur dans les lendemains d’indépendance et précisément dans l’affaire de l’assassinat de Mohamed Khider en Espagne.
Tarik Khider, est né en 1954, au Caire. Âgé de 13 ans au moment du drame, il consacre sa vie à la recherche de la vérité sur la mort de son père, et à la défense de sa mémoire contre les calomnies officielles.

Kaddour Fattoumi

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